Titre : | Oeuvres poétiques III : Les Chansons des rues et des bois ; L'Année terrible ; L'Art d'être grand-père | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Victor Hugo ; Pierre Albouy, Editeur scientifique | Editeur : | Paris : Gallimard | Année de publication : | 1984 | Collection : | Bibliothèque de la Pléiade num. 255 | Importance : | LXXIV- 1410 p. | Présentation : | couv. ill. | Format : | 17 cm. | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-07-010675-2 | Note générale : | Index | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Poésie française littérature française | Index. décimale : | 841 Poésie de langue française | Résumé : | «Tout parle chez Hugo et tout est verbal; rien n'est hors du langage. Nous avons noté l'importance de ce thème des langages multiples dans son œuvre et, aussi, cette façon qu'ont ses œuvres de composer ensemble un univers équivalent à l'autre univers et se confondant avec lui. Tel est l'effet de cette recherche du texte total que, si le livre s'assimile au monde, le monde s'assimile au livre. Le langage renvoie à cet univers qu'il manifeste, mais cet univers est tout entier, de part en part, verbal. Ainsi, Hugo est bien l'anti- et l'anté-Mallarmé, puisqu'il assigne comme fonction au langage poétique de refléter la réalité extérieure; mais il conduit à Mallarmé, puisque cette réalité extérieure et transcendante parle et ne se donne jamais que comme langage. Le livre hugolien aboutit à tout, mais tout aboutit au livre. Mais Dieu? Peut-être sa transcendance n'est-elle que cette incessante différence qui permet au langage de se produire sans arrêt. Et le texte hugolien tend à être infini. Il est la présence du monde à lui-même, mais une présence jamais assez totale, toujours poursuivie et qui ne cesse de se proférer. Mais l'auteur? Certes, il s'affirme dans la souveraineté de son moi, dans la superbe de son ego; il est l'auteur au point d'en arriver à être le créateur du Créateur lui-même. Mais, en même temps, il n'est que son propre texte et son énormité est l'effet de ce texte total : il est la voix où parlent toutes les voix. Il est, comme son texte, le flux de toutes les voix. Le texte hugolien est plein, mais en mouvement perpétuel. Il est le passage de tous les langages. Il suffit d'écouter d'un peu loin, de façon à brouiller le message, en dépit de son insistante clarté; alors, on n'entend plus qu'un murmure immense, un bruissement à l'infini ; c'est un tourbillon de langages, c'est Babel, étourdissante, exaltante, jubilante, c'est, vague sur vague, sans fin, l'océan de tous les langages qui constituent l'humanité, l'histoire et la nature, inanité et plénitude sonore.» Pierre Albouy. | Note de contenu : | Les Chansons des rues et des bois - L'Année terrible - La Corde d'airain - L'Art d'être grand-père - Poèmes divers et fragments. |
Oeuvres poétiques III : Les Chansons des rues et des bois ; L'Année terrible ; L'Art d'être grand-père [texte imprimé] / Victor Hugo ; Pierre Albouy, Editeur scientifique . - Gallimard, 1984 . - LXXIV- 1410 p. : couv. ill. ; 17 cm.. - ( Bibliothèque de la Pléiade; 255) . ISBN : 978-2-07-010675-2 Index Langues : Français ( fre) Mots-clés : | Poésie française littérature française | Index. décimale : | 841 Poésie de langue française | Résumé : | «Tout parle chez Hugo et tout est verbal; rien n'est hors du langage. Nous avons noté l'importance de ce thème des langages multiples dans son œuvre et, aussi, cette façon qu'ont ses œuvres de composer ensemble un univers équivalent à l'autre univers et se confondant avec lui. Tel est l'effet de cette recherche du texte total que, si le livre s'assimile au monde, le monde s'assimile au livre. Le langage renvoie à cet univers qu'il manifeste, mais cet univers est tout entier, de part en part, verbal. Ainsi, Hugo est bien l'anti- et l'anté-Mallarmé, puisqu'il assigne comme fonction au langage poétique de refléter la réalité extérieure; mais il conduit à Mallarmé, puisque cette réalité extérieure et transcendante parle et ne se donne jamais que comme langage. Le livre hugolien aboutit à tout, mais tout aboutit au livre. Mais Dieu? Peut-être sa transcendance n'est-elle que cette incessante différence qui permet au langage de se produire sans arrêt. Et le texte hugolien tend à être infini. Il est la présence du monde à lui-même, mais une présence jamais assez totale, toujours poursuivie et qui ne cesse de se proférer. Mais l'auteur? Certes, il s'affirme dans la souveraineté de son moi, dans la superbe de son ego; il est l'auteur au point d'en arriver à être le créateur du Créateur lui-même. Mais, en même temps, il n'est que son propre texte et son énormité est l'effet de ce texte total : il est la voix où parlent toutes les voix. Il est, comme son texte, le flux de toutes les voix. Le texte hugolien est plein, mais en mouvement perpétuel. Il est le passage de tous les langages. Il suffit d'écouter d'un peu loin, de façon à brouiller le message, en dépit de son insistante clarté; alors, on n'entend plus qu'un murmure immense, un bruissement à l'infini ; c'est un tourbillon de langages, c'est Babel, étourdissante, exaltante, jubilante, c'est, vague sur vague, sans fin, l'océan de tous les langages qui constituent l'humanité, l'histoire et la nature, inanité et plénitude sonore.» Pierre Albouy. | Note de contenu : | Les Chansons des rues et des bois - L'Année terrible - La Corde d'airain - L'Art d'être grand-père - Poèmes divers et fragments. |
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